Lymphome B épidermotrope : à propos d’un cas - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
L’épidermotropisme est un phénomène caractérisé par la migration et la colonisation de l’épiderme par des cellules qui dépassent les constituants normaux de l’inflammation intraépidermique et/ou la présence de cellules qui ne se trouvent généralement pas dans l’épiderme. Cette caractéristique est observée au cours des lymphomes cutanés T, cependant les lymphomes cutanés B sont typiquement non épidermotropes. Nous rapportons un cas de lymphome B épidermotrope.
Observation |
Une patiente âgée de 40 ans, diabétique, présentait deux lésions tumorales douloureuses, dont la plus volumineuse siégeait au niveau de la face externe du bras droit et l’autre au-dessus du sourcil gauche. L’examen anatomopathologique objectivait un revêtement cutané tapissé par un épiderme légèrement acanthosique, avec une spongiose assez marquée et une orthokératose focale. Le derme sous-jacent était fibreux, dense et largement occupé par un infiltrat cellulaire assez dense et diffus avec un renforcement folliculaire plus marqué autour des annexes pilosébacées et sudoripares. Cet infiltrat était fait de cellules de taille variable, dont certaines étaient grandes et dotées d’un cytoplasme assez abondant et mal limité et de gros noyaux vésiculeux et discrètement nucléolés. L’étude immunohistochimique montrait un important épidermotropisme avec des marquages CD45, CD20 positifs. Les marqueurs CD3, CD15 et CD30 étaient négatifs. Le bilan biologique, la radiographie du thorax et l’échographie abdomino-pelvienne étaient sans anomalies. L’étude anatomopathologique de la biopsie médullaire est en cours (Annexe A).
Discussion |
Notre patiente a une présentation clinique suggestive de lymphome cutané, l’histologie cutanée est en faveur d’un lymphome cutané de type B mais avec un épidermotropisme inhabituel. La grande taille des cellules est compatible avec la désignation de lymphome de la zone marginale. Dans la littérature, huit cas seulement de lymphomes B épidermotropes sont décrits. Tous les cas rapportés sont anecdotiques. La majorité des patients décrits sont de sexe masculin, présentent une éruption érythématopapuleuse, dont deux cas sont pytiriasis rosé-like. Parmi ces patients, un cas ressemble à notre malade ; il s’agit d’une femme, 74 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, qui présente deux nodules érythémateux siégeant au niveau du tronc et la joue ; l’étude anatomopathologique d’une biopsie cutanée faite au niveau de la lésion abdominale est en faveur d’un lymphome B épidermotrope. Le mécanisme de cet épidermotropisme n’est pas clair, il est probablement en rapport avec l’expression d’un récepteur de chémokines type CXCR3 par les lymphocytes B, qui se lient à ses différents ligands épidermiques. D’après les données de la littérature, le pronostic de ce type de lymphome est relativement bon.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidermotropisme, Lymphome B
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.441. |
Vol 144 - N° 12S
P. S269-S270 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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